70 ans de Contrôle laitier dans la Loire

Le 25 novembre 1945, est créé le Syndicat de contrôle laitier et beurrier de la Loire. La structure, devenue Loire Conseil Elevage, a accompagné l’évolution des élevages laitiers bovins et caprins et propose aujourd’hui une large palette de compétences. Rétrospective sur 70 ans de services.

1946-1966 : une affaire de passionnés

L’organisme est fondé par une poignée d’éleveurs qui souhaitent mesurer les performances de production de leurs vaches laitières. Le contrôleur laitier va d’étables en étables pour réaliser les pesées de lait et l’analyse de la matière grasse. Du fait de l’éloignement des fermes, il mange et dort sur place. On dénombre une centaine d’adhérents en 1964 pour 2000 vaches contrôlées.  Les troupeaux sont de races variées : Montbéliarde, Normande, Tarine, Ferrandaise, Salers, Pie Rouge, Française Frisonne Pie Noire…

1966-1986 : le plein essor de la production laitière

La loi sur l’élevage de 1966, visant à l’amélioration génétique du cheptel, organise un réseau de partenaires parmi lesquels le Contrôle laitier est un maillon essentiel : il est chargé de la collecte des performances pour le testage des taureaux sur descendance. L’analyse de la matière protéique du lait démarre puis les comptages cellulaires à partir de 1975. Mais surtout, les données recueillies sont exploitées pour proposer un appui technique aux élevages. Le contrôleur laitier devient technicien réalisant plannings d’accouplement, suivis d’alimentation, contrôles de la machine à traire. Dès 1977, les techniciens de la Loire enregistrent des critères technico-économiques tels que charges d’engrais, coûts de concentrés, marge brute d’atelier ou coût d’élevage d’une génisse. Ces références seront très utiles pour optimiser la rentabilité économique de l’atelier lait au moment de l’instauration des quotas laitiers en 1983…

 

1986-2006 : le développement du conseil en élevage

Le contrôle de performances évolue dans la Loire en proposant la pesée par l’éleveur dès 1990 (ce protocole ne sera officialisé en France qu’en 2009 !), les pesées d’été en 1997, l’analyse de l’urée du lait en 2003…  L’informatique permet d’éditer de nombreux bilans techniques d’élevage et le technicien dispose de logiciels pour donner des conseils plus précis. Internet rend les données accessibles rapidement et facilement. Le conseil en élevage est de plus en plus pointu, les conseillers s’appuient sur des collègues référents qui interviennent en élevage dans le cadre de visites spécialisées. Le conseil en bâtiment d’élevage est lancé.

2006-2016 : le conseil économique et l’approche du système d’exploitation

La révolution génomique amène une nouvelle manière de pratiquer la sélection du troupeau. Amorcé en 2003 avec les groupes génisses, le conseil en collectif se développe et des stages de formation sont proposés aux éleveurs. La restructuration des élevages s’accélère, les volumes de lait produits augmentent, dans un contexte plus incertain et volatil. Les systèmes de production se diversifient, agrandissement et intensification pour certains, passage en production de lait biologique pour d’autres. Un incontournable quel que soit le système : être bon gestionnaire. L’économique est au cœur de l’accompagnement des élevages et le conseil autour du système fourrager prend toute sa place aux côtés de la conduite du troupeau.

2016 et après : un avenir à construire

Une exploitation agricole, ce sont des hommes, une stratégie, des productions. Un objectif de rentabilité économique qui passe par le choix d’un système de production, d’investissements raisonnés et par le suivi de critères d’efficacité. C’est enfin, une performance technique sur le troupeau et sur les surfaces. Loire Conseil Elevage accompagne aujourd’hui les éleveurs de la Loire dans ces différentes dimensions. Un beau challenge à réussir ensemble.

Tags: