Veaux laitiers : préserver la santé du couple mère-veau

La  santé du veau à naitre dépend souvent de la bonne gestion des vaches taries. Voici ci-dessous quelques règles à respecter  du début à la fin de la gestation.

 

 

 

Dès le début de gestation partir sur des bases saines

Durant la gestation, il convient de garder la vache en bonne santé en évitant les infections de toutes natures, notamment les infections mammaires. Il faut aussi  faire en sorte que les vaches aient le moins possible de pathologies des pieds, et contrôler le niveau de parasitisme interne (Douve, paramphistome, Strongle). Ce statut garantira le développement et la vitalité du veau  et cela d’autant plus si la vache a suivi une courbe de reprise de poids normale à partir du début de gestation. Cela n’est pas évident sur des vaches fortes productrices et il est souhaitable de savoir se montrer patient sur ces vaches et respecter un écart vêlage –IA première suffisant, le temps que le bilan énergétique de l’animal soit satisfaisant.

 

Pas de perte de poids au tarissement

 

Comme l’indique la courbe des NEC ci-dessous l’objectif est d’arriver au tarissement avec une note au vêlage de 3 minimum à 3.5. Dans le cas de vaches trop grasses au tarissement cela serait une erreur pour la santé du veau et sa croissance futur de laisser tendre la vache vers un amaigrissement, sans parler des répercutions sur la qualité du vêlage, sur la production et reproduction future.

 

Enfin, il est préférable d’observer une durée de tarissement de 50-60 jours, afin de limiter les problèmes métaboliques à l’approche du vêlage.

 

Votre conseiller d ‘élevage  peut vous aider à  repérer des vaches qui ne respecte pas une note de 3.5 au tarissement ou avec une reprises de poids insuffisante en début de lactation.

 

 

 

 

 

 

Assurer la qualité du colostrum

Pendant toute la période de tarissement, la distribution de minéraux, oligo- éléments et vitamines est essentielle à l’élaboration d’un colostrum de qualité qui assure au veau une charge en anticorps suffisante pour faire face aux agents pathogènes dès les premiers jours de vie. Afin de contrôler le colostrum, le refractomètre reste l’outil indispensable en élevage.   

En préparation au vêlage la distribution de chlorure de magnésium peut s’avérer utile dans certains cas pour maitriser les risques de fièvre vitulaires et optimiser les conditions de vêlage, cependant sa distribution doit être contrôlée pour éviter des éventuels  effets négatifs sur la santé du veau.(80 g / vache/ jour

Les vêlages longs et difficiles engendrent des veaux plus fragiles, moins vifs avec des risques accrus de maladies digestives et respiratoires.

 

 

 

 

Un lieu de vêlage adapté

La mise bas doit se dérouler dans un local adapté, propre, non glissant et spacieux, afin que la vache se trouve dans un confort optimal. L’aménagement d’un parc doit tenir compte des exigences décrites dans le tableau ci-dessous.

Assurer le confort thermique du veau à sa naissance

Un veau mouillé dans un environnement froid et humide peut se refroidir et devient rapidement sensible aux maladies. La température de confort d’un veau nouveau-né se situe entre 10 °c et 20 °c, il n’est pas nécessaire de rechercher des températures trop élevées, le veau est en revanche sensible aux changements brusques de températures.

 

Rappel sur la prise du colostrum

Le veau est dépourvu de défenses immunitaires à la naissance, le colostrum outre le fait de stimuler le développement des fonctions digestives doit assurer la mise en place de cette immunité.

Pendant les premières heures, les anticorps ne seront pas digérés dans l’intestin et se retrouveront dans le plasma sanguin, très vite cette aptitude se réduit, le colostrum est dégradé et perd son intérêt immunisant.

L’efficacité de l’absorption intestinale diminue rapidement (24 à 36 heures). De de ce fait, il faut que le veau absorbe 10 % de son poids vif dans les 24 heures avec au moins 2 litres dans les deux premières heures de vie.

Le contrôle de la mise en place des défenses immunitaires passe en premier lieux par un test du colostrum avec un réfractomètre si possible, et dans un deuxième temps par l’évaluation du transfert immunitaire avec l’aide de votre vétérinaire.

 

 

Philippe ANDRAUD, Puy de Dôme Conseil Elevage