Un chantier bien rodé pour un ensilage de qualité

Le Gaec de Laire (famille Ducros) à Augerolles (63) conduit un troupeau de 65 prim holstein à plus de 8000 kg. Les vaches sont nourries principalement avec de l’herbe : à la pâture et à l’auge avec de l’ensilage et du foin. L’ensilage d’herbe est d'ailleurs l’aliment principal de la ration d’hiver. C'est pour cela qu'ils apportent une attention particulière à la réalisation d'un ensilage de qualité.

 

Un gros silo couloir est réservé pour la période de plein hiver et un silo taupinière assure la période transitoire. L’ensilage est réalisé en Cuma. Guillaume, le fils conduit l’automotrice et Norbert, le père assure le tassement du silo. « En général, on évite d’ensiler le matin, on attend que la rosée soit levée et on met de la paille sur l’aire bétonnée, pour ne pas souiller l’herbe » explique Guillaume.

« Pendant le chantier, je vérifie la hauteur de coupe : 8-10 cm pour la luzerne et 6 cm pour le reste, je vérifie aussi la taille des brins. La difficulté reste de régler le débit de distribution du conservateur : le rendement des parcelles n’est pas homogène et la vitesse d'avancement n’est pas constante. J’utilise de l'acide formique et pour s'assurer de la bonne dose, lorsque j'arrive en fin de chantier je force un peu plus sur le débit. Lorsqu’il pleut, dès qu’il a fait 2 mm et que l’eau rentre dans l’andin, on arrête. » ajoute-t-il.

 

Bien tasser et fermer sans tarder

« Le jour de l’ensilage, mon père n’arrête jamais de tasser : le silo couloir est assez large pour laisser passer le tracteur qui décharge et le tracteur qui tasse. En plus, il continue de tasser pendant ¾ d’heure – 1 heure après la dernière benne pour bien finir le tassement » déclare Guillaume.

« J’insiste pour fermer le silo tout de suite, il ne faut pas attendre : il y a du monde, ça va vite et c’est mieux fait ! ». « Avant la fin du chantier, on place les bâches de bordure le long des murs. Une fois tassé, on met du sel sur les bords, on ramène les bâches sur le silo, on met une nouvelle bâche sur l’ensemble qu’on recouvre avec la bâche de l’année précédente. Enfin, on recouvre de pneus » précise Guillaume.

 

A. FONLUPT et J. CHAUSSAROUX, Puy-De-Dôme Conseil Elevage

 

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