Transformation : vivre de sa passion en bovin lait

La production de yaourts pour améliorer la valorisation du lait.

 

 

Les frères MARTIN, Guillaume et Vincent, sont en GAEC avec leurs parents sur la commune de Grandrieu en Lozère. Ils élèvent 85 vaches laitières Montbéliardes pour produire 630 000 L de lait dont 20 000 L sont transformés sur place en yaourts. L’objectif des éleveurs est d’arriver à vivre de leur métier. Pour cela, ils misent sur plusieurs tableaux : une meilleure valorisation du lait, la réduction des coûts et l’optimisation de la production. L’amélioration des conditions de travail fait aussi totalement partie de la réflexion des associés.

Depuis la création de l’EARL en 1989, l’exploitation a connu de nombreuses évolutions, passant de 35 Montbéliardes à moins de 4000 L à 85 vaches à plus de 7000 L. A l’installation de Guillaume en 2005, la production s’est principalement développée : acquisition de foncier, travail sur la génétique et l’alimentation des vaches. Aujourd’hui, il y a même des femelles dans le schéma de sélection de la race.

En 2014, Vincent s’est installé à son tour avec le projet d’améliorer la marge dégagée par chaque vache. Pour atteindre cet objectif, le GAEC a mis en place un atelier de transformation de yaourts qui permet de mieux valoriser le lait, et développe la production de veaux gras. Pour améliorer la marge, les associés travaillent également à réduire les coûts de production en investissant. En effet, les achats d’aliments, de fourrages et de paille pèsent lourd sur la structure. Ils lancent des travaux d’amélioration foncière pour remettre en culture 13 ha, l’agrandissement de la stabulation pour diminuer la densité des animaux en bâtiment et les besoins en paille pour la litière. Le travail est un autre facteur important sur lequel la famille MARTIN a réfléchi au moment de l’installation de Vincent. En effet, en contrepartie d’une bonne valorisation l’activité yaourt nécessite du temps et l’astreinte.

L’atelier a été aménagé dans l’ancienne étable qui jouxte la maison des parents et c’est une bonne chose précise Nadine, « cela me permet de recevoir les clients et de gérer les commandes tout en restant chez moi ». Le matériel et une partie de la clientèle ont été repris à un exploitant de Haute-Loire qui cessait son activité.  Actuellement 20 000l sont transformés pour produire 160 000 yaourts en moyenne. Cette production permet de valoriser le lait à plus d’1.00 € / L, « ainsi chacun de nous peut prélever son revenu » explique Vincent. Ceci est possible grâce à la transformation à la ferme, mais aussi à une réflexion globale d’amélioration de la performance économique du système : évolutions de l’assolement, autonomie en paille, augmentation de la surface fourragère, amélioration du logement... par exemple pour la paille cela représente une économie de 10 000€ ». Au niveau du travail, les investissements dans de nouveaux équipement faisaient aussi partis du projet global : « cela a permis de gagner 1h sur chaque astreinte et le travail peut même se faire seul, même si à deux, c’est toujours mieux ! »

Sources : fiche innov’action – Chambre d’Agrculture d’Occitanie

Rédaction : Optilait Conseil Elevage

Tags: