Quatre élevages de l'Ain et la Saône-et-Loire ont été primés par Acsel Conseil Elevage pour leurs performance tecnico-économique.
EARL de la Montbéliarde à Huilly sur Seille
Rigueur et simplicité !
156 000 cellules de moyenne annuelle
Ce faible taux cellulaire reflète une bonne hygiène de traite avec une désinfection systématique des manchons, technique utilisée parmi d'autres. Les éleveurs sont aussi à l’affut de nouvelles pratiques telles que le traitement sélectif au tarissement qu’ils pratiquent depuis 2014. Voir en détail leur expérience sur le lait’s go régional.
Une ration simple, stable et performante
Les indicateurs de la ration : 180 g/l de concentrés, 126€/t de coût de ration et 1,2 d’efficacité alimentaire (ratio production de lait / alimentation ingérée). Karine et Michel sont préoccupés par la qualité des fourrages, pour maintenir leur niveau de 8000 kg par vache le plus économiquement possible. Pour atteindre cet objectif, ils cultivent de la luzerne et réalisent deux coupes de ray grass / trèfle. Ils utilisent des matières premières en complément : tourteaux de soja et colza.
Pour continuer dans cette voie, l’EARL recherche un associé pour succéder à Michel qui va partir en retraite
Déborah Cadot, équipe Bresse Nord
Gaec de Bonnet à Passin
Une productivité du travail élevée
Les deux associés du Gaec, père et fils, produisent 600 000 litres de lait sur l’exploitation située à 700 mètres d’altitude.
La ration, à base d’ensilage d’herbe et de maïs, de foin de séchage et de pâture permet l’autonomie fourragère. L’exploitation utilise ses céréales produites et limite ainsi les achats de concentrés au tourteau. Résultat : 52€/1000 litres en coût de concentrés et minéraux, alors que la moyenne ACSEL 2015-2016 se situe à 91€/1000 litres.
La qualité du lait est également présente : 39,1 g/kg de TB, 32,6 g/kg de TP, et 180 000 cellules.
Vanessa Françon, équipe Montagne
Gaec du Monsorbier à Boissey
Investir pour de meilleures conditions de travail
Gaec familial père-fils, Jean-Michel, Simon et Thomas Bouillet ont préféré construire un site neuf pour l’ensemble du troupeau (bâtiment, silos, stockage) plutôt que d’aménager et d’agrandir les structures existantes. Ce choix se traduit par des conditions de travail optimisées: 4 heures suffisent pour nourrir et soigner les 120 vaches laitières à 9000kg et les 120 génisses réunies sous le même toit.
Investir bâtiment plutôt que matériel
La création d’un site complet parait audacieuse sur le plan économique. Elle est compensée par un recours quasi exclusif au matériel de CUMA. Les investissements matériels sont réduits au strict minimum. Cela se traduit par 60% d’amortissement et 40% de travaux par tiers (CUMA, ensilages) en moins que le groupe Bresse lors du coût de production de l’atelier lait réalisé en 2016. Cette stratégie globale se retrouve dans les résultats comptables. Le coût de production de l’élevage Bouillet se situe parmi les plus faibles de sa zone, 68€/T en dessous de la moyenne.
Vincent MAMET, équipe Bresse Sud
Gaec des Perses à Francheleins
Un diagnostic travail a permis aux associés de retrouver leur place au sein du Gaec
Yannis gère l’alimentation des vaches laitières, les cultures ainsi que la traite du matin. Maurice lui, gère l’élevage des génisses et la traite du soir. Didier est à la traite du matin et du soir et gère la partie administrative du Gaec.
Au-delà de ces responsabilités bien définies, une réunion hebdomadaire effectuée tous les lundis matin avec leur conseillère leur permet de répartir les tâches de la semaine à venir. Ils anticipent ainsi le travail à réaliser sans perte de temps.
Le coût de production de l’atelier lait et le BTE3 (bilan technico-économique) leur ont également permis de comprendre l’intérêt de gérer au mieux l’alimentation du troupeau, pour arriver à leurs objectifs : coût de ration réduit, autonomie alimentaire, moyenne laitière à 8600 litres, un résultat de 1,8 IA/IAF sur les vaches laitières et 1,7 IA/IAF sur les génisses, et 157milliers/ml de cellules sur l’année.
Laurence Ponthus, équipe Dombes