Synthèse des analyses herbes 2013

Pour présenter les tendances de herbes de 2012, nous parlerons des particularités climatiques du printemps et de leur impact sur les valeurs des herbes : cette année encore, et davantage que l’année dernière, les conditions météorologiques sont primordiales pour expliquer la qualité des fourrages.

 


Les tendances qui suivent ont été tirées d’une étude des valeurs faite début juillet, sur des premières coupes d’espèces pures pour pouvoir comparer d’une année à l’autre. Cette année, des groupes comme les foins de luzerne, les ensilages ou les foins de prairies naturelles de montagnes ne présentaient pas suffisamment d’effectifs pour que des statistiques puissent être tirées. Il faudra attendre les chiffres de la synthèse de fin d’été.
Comme d’habitude, les analyses d’herbes en vert sont traduites en valeurs nutritives prévisionnelles du futur ensilage, type préfané, le plus représenté.
Les valeurs statistiques (minimum, maximum, moyennes) du groupe appelé « ensilages » sont donc tirées à partir des valeurs des ensilages vrais (les fermentés depuis 3semaines), mais aussi des valeurs prévisionnelles issues des verts.
On ne s’inquiètera donc pas de valeurs minimales de la MS du groupe des ensilages, qui sont sûrement des valeurs relatives à du fourrage vert, et de valeurs supérieures à 50 qui peuvent être celles d’enrubannages.
Les valeurs des foins, quant à eux, sont exclusivement des mesures sur le fourrage fané (au sol ou en grange). On rappelle que les lignes du tableau (le minimum, le maximum) ne sont pas les valeurs d’un même échantillon : certains minima (ou maxima) sont liés en eux, d’autres ne le sont pas. Les échantillons proviennent de la grande région Rhône-Alpes-Auvergne et de départements de Bourgogne-Franche Comté.

 

Légende des colonnes :
MS : matière sèche (% produit brut)
MM : matières minérales ou cendres brutes (% MS)
MAT : matières azotées totales (g/Kg MS)
CB : cellulose brute (Weende) g/Kg de MS
NDF : Neutral détergeant fiber g/Kg de MS
Ca : calcium ; P : phosphore ; Mg : magnésium, en g/Kg de MS
UFL : unités fourragères lait /Kg
UFV : unités fourragères viande /Kg MS
PDIN : valeur PDI de l'aliment inclus dans une ration déficitaire en N dégradable
PDIE : valeur PDI de l'aliment inclus dans une ration où l'énergie est le facteur limitant
PDI : protéines digestibles dans l'intestin. (en g/Kg)

 

Pour le groupe des ensilages, on observe des valeurs basses en énergie, et des valeurs assez moyennes en azote pour les graminées et prairies naturelles. Elles correspondent à des stades avancés (floraison). 2013 présente par rapport à 2012, des valeurs plus faibles de 0,02 à 0,03 points sur les UF, et de 2 à 3 points sur les PDIN, et 2012 ne montrait déjà pas de bonnes valeurs.
Les ensilages de luzernes sont très bas en énergie et en azote :UFL 0,08 de moins qu’en 2012 et 8 de moins en g/Kg de PDIN !
Cela correspondrait à un stade extrêmement avancé pour la luzerne, au-delà de la floraison. Il se peut que les parcelles de luzerne soit dégradées, bien qu’appelées luzerne pure sur les feuilles de renseignements des échantillons pour analyse. Ces valeurs sont cohérentes avec les retours de terrain qui décrivent des fourrages peu énergétiques, plus ou moins faibles en azote selon la provenance, et faisant guère de lait.


Les seules valeurs de foins que l’on peut montrer à ce jour sont celles de PN de plaine. Le groupe montre lui des valeurs en 2013 meilleures qu’en 2012 pour l’énergie comme pour l’azote. Ce sont des valeurs de foin fanés au sol par beau temps au stade épiaison (réf INRA FF070).
Toutefois, la majorité des fourrages analysés au laboratoire sont des mélanges d’espèces, sur lesquels il n’est pas possible de faire des comparaisons d’une année à l’autre. Si ce groupe des foins de PNP présente plutôt de bonnes valeurs, il est en revanche de nombreux foins dont les valeurs énergie et azotes sont basses. Des techniciens ont fait le retour de foins pauvres en azote en particulier.


Après le regard sur les moyennes, il faut aussi s’intéresser à la fourchette de valeurs prises pour chaque paramètre autour de cette moyenne. On s’aperçoit alors qu’il y a des écarts importants entre les minima et les maxima. Il y a donc toujours du très bon et du très médiocre. Les conditions de végétation, la fumure, le stade d’exploitation, les conditions d’exploitation ont tous leur part d’expression dans ces valeurs. Il est donc important de caractériser d’abord son propre fourrage, souvent mélange.


Les tendances et les synthèses des années passées sont consultables sur www.labo-cesar.com
P.MATHIEU - Laboratoire CESAR juillet 2013

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