Suivi PatuRA 2016

              Toutes les informations sur la croissance de l'herbe pour valoriser au mieux vos fourrages

21 Juillet: De l’eau propre pour des vaches en forme

La proportion de pâturage dans les exploitations en suivi diminue, conséquence d’une moindre croissance amplifiée par les fortes chaleurs des derniers jours. Mis à part les
zones à Comté (où l’ensilage est interdit), la plupart des rations intègre désormais plus de 50% d’ensilage d’herbe ou de maïs à l’auge.
Au pâturage ou dans les bâtiments, les bovins sont particulièrement sensibles aux températures chaudes en raison de la chaleur dégagée par les fermentations dans le
rumen. L’eau aide la vache à lutter contre le stress thermique. Avec des températures chaudes et une ration riche en MS, une vache laitière aura donc une consommation d’eau
amplifiée. Un abreuvement insuffisant diminuera immanquablement la production de lait d’une vache en lactation.
Veillez à offrir une eau abondante et de qualité, à la pâture mais aussi dans vos bâtiments. Le bac en sortie de salle de traite est souvent le plus fréquenté, mais aussi le
plus sale. Un contrôle quotidien et un nettoyage hebdomadaire de vos abreuvoirs sont des activités à effectuer de manière systématique Il est important lors de l’achat d’un bac
de veiller à ce qu’il soit pourvu d’un système de vidange aisé.
Il est essentiel d’abreuver les bovins en quantité suffisante et de manière confortable. De plus, l’eau doit répondre à des critères de qualité minimum : elle doit être limpide,
propre, inodore et non contaminée. Elle doit donc être potable.
L’eau qui est bue par les vaches doit pouvoir être bue par les humains !

                                             

5 Juillet: l'été arrive

Nous l’attendions depuis des semaines, l’anticyclone des Açores arrive, et avec lui le beau temps durable. Ce changement de temps permet à tous de combler le retard accumulé
(derniers semis de maïs, foins, moissons). Lors de la fenaison, surveillez régulièrement la température de vos foins. Pressé insuffisamment sec, il va fermenter et chauffer avec
pour conséquences une perte de valeur allant jusqu'au risque d’embrasement, Malgré la charge de travail à venir, ne négligez pas vos troupeaux, notamment
l’abreuvement. En plus de l’ombre, les vaches laitières ont des besoins en eau amplifiés par la chaleur. Une vache consomme en moyenne 100 à 120L d’eau par jour.
Les vaches sont sensibles aux températures chaudes à cause de la chaleur produite lors de la rumination et de leur capacité réduite à transpirer. Des études ont démontré que la
consommation d’eau pouvait jusqu’à doubler en situation de chaleur intense. Veillez à offrir une eau abondante et de qualité.

 

 

 

 

15 Juin: une saison gachée

En analysant les données de croissance de ce printemps 2016, la pousse de l’herbe est élevée, permettant (en théorie) une bonne part de pâture dans les rations
actuelles. Malheureusement, ces belles croissances issues des élevages en suivi ne montrent pas toute la réalité et l’accumulation de précipitations transformant les
pâtures en terrains irréguliers, matraqués. Ce matraquage se fait ressentir et pénalise les repousses dans les parcelles ayant le plus souffert.


Pour les foins réalisés la semaine passée dans des conditions limites, le fourrage, pressé insuffisamment sec, peut fermenter. Pour sauver tout de même un foin un
peu juste en séchage, des conservateurs peuvent aussi être utilisés. Les phénomènes d'auto-combustion peuvent intervenir entre les 10ème et 30ème jours de
pressage. En cas de doute sur le taux d'humidité des bottes, une sonde à fourrage peut être utile. En dessous de 45 °C, la température est normale ; au-dessus,
l'évolution est à surveiller. Des températures de 55 à 65 °C sont signe de fermentations en cours : le foin caramélise, et perd en valeur alimentaire. Il est
alors prudent de dépiler les bottes. A partir de 70 °C, les bottes sont à entreposer à l'extérieur ; la situation devient dangereuse.

                                              

 

10 Juin: L'été dure 2 jours...

La semaine qui vient de s’écouler nous a offert quelques jours de saison « normale », su soleil et de la chaleur qui font cruellement défaut en ce printemps 2016.
Ce n’est malheureusement qu’une parenthèse entre deux périodes de temps gris et surtout pluvieux qui revient dès ce week end et la semaine prochaine.
Que ce soit pour les mais en plaine ou pour récolter du foin en altitude, il faut se dépêcher, profiter des premiers rayons de soleil, avoir des terres
portantes ou ressuyant vite. Cette année encore, le séchage en grange est un allié précieux pour récolter du foin.
Pour gérer le pâturage, les troupeaux en suivi, comme la majorité des élevages, ont augmenté la ration à l’auge pour ménager les parcelles déjà bien
matraquées par la faible portance et l’humidité des sols. La part d’herbe pâturée s’en ressent et la quantité de concentrés dans les rations augmente pour corriger le mais ou le foin distribué à l’auge.

                                   

31 Mai : Garder les pieds au sec
Les semaines se suivent et se ressemblent, Malheureusement, les conditions météo n’offrent que peu de possibilité de valoriser ce fourrage bon marché et abondant qu’est l’herbe.
Les troupeaux en suivi gèrent ce printemps exécrable en augmentant la ration à l’auge pour ceux qui ont du stock.
Sur les sols hydromorphes ou inondables de la plaine de l’ain et de l’ouest Mâconnais, faire pâturer les troupeaux relève du sacerdoce, tant les orages cumulés aux précipitations de Mai ont gorgé les terrains (100mm la semaine dernière).
Il est préférable de garder les animaux à l’abri ou de les laisser dans une seule parcelle, pour préserver les autres surfaces du matraquage et garder du potentiel de repousse pour la suite de la saison.
Les prés de fauche épient en altitude. Une parcelle de Prairie naturelle est en suivi cette année, située à 400m. La dernière analyse est à 11% MAT et 29% Cb. Pour distribuer un foin équilibré cet hiver, il serait appréciable de trouver une fenêtre météo permettant la récolte dans les jours qui viennent, ce qui s’annonce compliqué…

                      

 

25 Mai: De l’eau encore et encore ........


Au regard des chiffres de la semaine passée, l’herbe pousse de manière très prononcée. La réalité du terrain ne traduit absolument pas cette abondance d’herbe offerte aux troupeaux. La forte pluviométrie de ce printemps se fait ressentir dans l’exploitation des parcelles.
 La semaine passée, la plupart des troupeaux pâturants a gardé les vaches dans les bâtiments pour ne pas endommager davantage les parcelles déjà bien fragilisées, avec à la clé une baisse de production(-2kg dans les élevages en suivi).
Le retour dans les parcs est chaotique car, au contraire des troupeaux restés à l’abri, la végétation croit et avance en stade tous les jours.
Le risque de se faire dépasser par l’herbe est alors majeur!
N’hésitez pas à écarter des parcelles trop hautes pour faire consommer de l’herbe à un stade optimal à vos vaches, quitte à tourner sur une surface restreinte en attendant la repousse des parcelles fauchées. Encore faut il avoir une fenêtre météo adéquate pour les faucher…

                    

 

 

18 Mai: de l'eau à profusion

Sous l’effet conjugué de la douceur et de l’humidité, l’herbe explose en croissance (115kgMS/j sur la zone ACSEL).
En plaine malheureusement, il est très difficile pour ne pas dire impossible de valoriser cette herbe abondante. Depuis début Avril, il est tombé en moyenne
220 mm, soit deux fois le cumul de l’an passé à la même période!!! Les sols hydromorphes de Bresse et Dombes n’en demandent pas tant à cette période
de l’année! Veillez à ne pas pénaliser vos prairies pour l’été en limitant la durée de pâturage et en lâchant vos vaches la panse vide. Elles brouteront dès la mise
à l’herbe. Les troupeaux en suivi vont faucher cette semaine les parcelles écartées, pour pouvoir accroitre leur surface disponible d’ici trois semaines,
En altitude, les 80 mm tombées la semaine passée ont particulièrement compliqué la pâture. Face à tant d’eau, les troupeaux ont regagné les
bâtiments, avec un retour brutal et forcé à une ration hivernale partielle ou totale selon les portances de sol.

                                         

 

10 Mai : Des conditions poussantes

Les prairies n’ont pas oublié le froid du 1er mai et ont mis quelques jours avant de relancer leur développement en fin de semaine.
La croissance actuelle se manifeste par une montée des épis dans la gaine.
Dans une parcelle, il est important de faire consommer l’ensemble de la végétation.
Les refus d’aujourd’hui pénaliseront la productivité de vos prairies.
En altitude, il est encore temps d’écarter des parcelles pour avoir une herbe de qualité à offrir à vos vaches.

  

 

4 Mai: Une météo en dents de scie…

Les belles journées ensoleillées printanières sont brutalement stoppées par des vagues de froid, 5 degrés en plaine le 1er mai, de la neige en altitude.
Cela perturbe les troupeaux pâturants qui subissent des transitions rapides et contraintes.
Surveillez vos hauteurs d’herbe en entrée de parcelle. Il vaut mieux faucher une parcelle trop haute et pâturer les autres au bon stade.
En plaine, les exploitations en suivi écartent des parcelles lors du deuxième passage. En altitude, Le retour de la douceur va engager une croissance soutenue.

Réduisez fortement les apports à l’auge pour maximiser l’ingestion d’herbe fraiche.

 

                                  

 

27 Avril : Chaud et froid
Après un début de mois printanier, cette semaine s’annonce très froide.
Les croissances explosent en plaine, des parcelles sont écartées pour la fauche et l’humidité très forte pénalise les troupeaux.
En altitude, il faut gérer avec les gelées et même la neige qui fait son retour, retardant le premier passage, et la croissance.

                

 

20 Avril : De fortes croissances
L’alternance de périodes de beau temps et de pluie offrent des conditions idéales pour la pousse de l’herbe, mais limitent la portance des parcs.
L’observation des parcelles est très importante cette semaine.
C’est maintenant qu’il faut décider quels prés  mettre de coté pour la fauche (plus de 15 cm herbomètre).
Les croissances sont autour de 70 Kg de matière sèche la semaine dernière.
Cela correspond aux besoin d’ingestion de 4 à 6 vaches par hectare (en fonction des fourrages complémentaires distribués à l’auge).
En montagne, il y a une grande variabilité selon l’altitude et l’exposition des terrains.
Entre 600 et 800m, les troupeaux pâturent le journée et la consommation de foin à l’auge baisse.

 

12 Avril 2016 :  Douceur et croissance                                                                                                                                                      


La période de pleine pousse arrive sur l’ensemble des secteurs.
La météo humide et douce annoncée cette semaine va être favorable à une pousse dynamique, en plaine comme en altitude.
En plaine, les croissances sont très importantes (50 à 80kg MS/j/ha selon les parcelles).
Réduisez la ration à l’auge pour valoriser cette herbe appétente et riche en protéines.
Si des parcelles n’ont pas été pâturées, surveillez leur hauteur d’herbe. La végétation supérieure à 15 cm (au dessus de la cheville), monte en tige, devient moins appétente et le gaspillage est important. Dans ce cas,
il faut envisager la fauche et écarter la pâture.
En altitude, les prairies ont verdi mais les gelées matinales ont ralenti le démarrage réel de la croissance.
La plupart des troupeaux sortent en journée avec une hausse remarquée de la production laitière.

 

6 Avril 2016 : Des conditions de pousse favorables


Des températures douces et de la pluie en alternance avec des passages ensoleillés, les conditions sont idéales pour une croissance élevée des prairies.
Malheureusement, les précipitations abondantes de ces derniers jours rendent les accès peu praticables et pénalisent l’ingestion.
En conditions humides, réduisez le temps d’accès aux parcelles et sortez vos vaches la panse vide. En trois heures, elles sont capables d’ingérer 30% de leur consommation journalière en limitant le piétinement.
En altitude, le repère de 300° est atteint, la mise à l’herbe peut démarrer en supprimant le regain.
En plaine, les élevages en suivi ont sorti les animaux mi mars. L’herbe sur pied a d’abord été consommée.
La croissance des prairies s’approche des 50kgMS/Jour/ha et devrait exploser rapidement.

 

31 Mars : PatuRa, nouvelle saison de suivi de l'herbe


Après un mois de Mars globalement froid, la douceur arrive enfin, avec la fin des gelées matinales en plaine.
Les  températures de cette semaine devraient être favorable à la pousse sur tous les secteurs, quelque soit l’altitude.
En plaine, le repère de 300° est atteint partout, synonyme de mise à l’herbe.
Il est encore temps de démarrer du déprimage pour ceux qui n’ont pas commencé en plaine, et au-delà de 600m d’altitude.
Cette année, six élevages seront suivis, situés sur toute la zone géographique d’Acsel (Ain et Saône et Loire).
L’herbe pâturée est le fourrage le plus riche et le plus économique, sachez la valoriser au maximum.

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