Retour sur 2 Journées caprines GènesAvenir

Le 20 mars et le 1er avril2019, les entreprises de Conseil Elevage FIDOCL, les entreprises de Mise en Place et Capgènes ont conduit deux journées caprines en Haute Loire et en Drôme, dans le cadre du projet Gènes Avenir. Ces 2 journées ont réunis plus de 75 personnes dont 50 éleveurs, notamment des éleveurs d'Ardèche, Loire, Haute Loire, Drôme et Isère.

Les ateliers proposés ont été appréciés.

Un premier atelier sur le confort et la productivité des chèvres, que font elles en l'absence de l'éleveur ? A partir de plusieurs vidéos réalisées dans différents élevages, les thématiques de distribution des repas, d'abreuvement, de densité, de circulation des animaux, ... ont pu être abordés. Merci à Florine (ADICE) et Morgane (LCE) pour leurs interventions.

 

Un second atelier sur la reproduction et la génomique a été animé par Antoine ou Audrey (Capgènes), Didier (XR Repro) et Guido (Auriva) pour présenter les services et les évolutions génomiques sur 2019 : les boucs de testage devient les Jeunes Boucs Génomiques ! Pensez à consulter leurs index sur le site de Capgènes.

 

Un troisième atelier autour de la conduite de la Ferme de Lusignan avec les 3 lots : Désaisonnés Bâtiment, Désaisonnés Paturant, Saisonné Paturant. Les indicateurs de l'analyse technique et économique des 4 dernières années montrent qu'il n'y a pas forcément un bon système, mais que selon les années, les systèmes atteignent ou non les objectifs fixés par l'éleveur. Merci à Hugues Caillat pour son déplacement et son intervention.

Un quatrième atelier autour du rendement fromager, nouvelle équation intégrant l'urée notamment, a été conduit par Benoit (ADICE) et Christian Nagearaffe (Syndicat caprin de la Drôme). Il a permis aux éleveurs d'échanger autour de l'importance de suivre le poids de ces fromages, à la fois pour la maîtrise technique et économique de l'atelier.

 

Enfin, un atelier animé par Patrick Pellegrin (ADICE) a permis de faire un point sur l'impact du changement climatique sur nos départements et l'adaptation des cultures. Le climat de demain sera plus méditérannéen qu'aujourd'hui, avec une inconnue : quel impact de ce climat sur les zones de montagne ? Le maïs et la luzerne auront toujours leur place dans le système, avec des adaptations à avoir sur le choix des variétés pour la résistance aux situations climatiques extrèmes.

Après un repas au soleil le 20 mars, nous sommes allés visiter l'exploitation du GAEC de Sainte Croix à Saint Just Malmont, troupeau de 250 chèvres Alpines conduites en contre saison. Installés en GAEC à 3 associés + 1 salariée, le troupeau a un niveau de production de 1100 litres en moyenne sur les 3 dernières années, dans un système qui tourne économiquement bien, avec un coût de production de .... Adhérent à Capgènes depuis 2019, avec 55 IA tous les ans, et une sélection de chevrettes sur les chevrettes de chevrettes et les IA. L'objectif des éleveurs est la diminution de l'astreinte et la simplification du travail. Pour cela, 2 axes de travail :

  • sur le troupeau, la reproduction dure 3 semaines afin d'avoir une période de mise bas courte. Les chèvres à l'IA ne sont pas remises au bouc derrière et sont conduites en lactations longues, avec les chèvres de saillies naturelles qui ne prennent pas le bouc aux premières chaleurs
  • la distribution de l'alimentation se fait par un Lely Vector depuis 2 ans. L'exploitation ayant aussi un troupeau bovin, le robot est autonome dans la gestion des 2 systèmes d'alimentation. Les éleveurs approvisionnement la cuisine 2 fois par semaine, puis la griffe approvisionne la mélangeuse. Pour cela la griffe estime le poids des fourrages qu'elle amène et la mélangeuse pèse et renvoie la griffe chercher ce qui manque. Les concentrés sont amenés par vis.

Le 1er avril, nous sommes allés visiter l'exploitation EARL Gilibert à Montmiral, troupeau de 160 chèvres Saanen conduites en avance de saison (MB novembre). Deux associés (père et fils) et 2 salariées (mère et hors cadre familial) conduisent le troupeau, la transformation et une activité nucicole. La visite était centrée sur le confort au travail pour le bien être de l'éleveur, avec la construction d'un nouveau bâtiment d'élevage des chevrettes ayant également permis de gagner de la place et donc d'élever et vendre des chevrettes de reproduction. Cela permet la valorisation génétique du troupeau, adhérent à Capgènes depuis plus de 10 ans.

 

Solène DUTOT,

ADICE pour GènesAvenir

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