Récolte du foin : retour aux fondamentaux pour un foin de qualité

Réaliser un foin de qualité est souvent synonyme de  chèvres productives et en bonne santé.

Un foin de qualité garantit la plupart du temps un hiver de tranquilité. Pour le réaliser il faut revenir sur les fondamentaux de la réussite : fertilisation en cohérence avec les besoins de la prairie, date de récolte en lien avec mes objectifs de production et ma technique de récolte, une fenêtre météo au beau fixe.

 

 

Une fertilisation ajustée

La fertilisation de la prairie aura souvent un rôle indirect mais primordial sur la qualité et la quantité  de foin. Une prairie bien soignée aura une valeur nutritive améliorée à condition de la récolter au bon stade. La fertilisation organique peut avoir lieu soit sous forme de compost à l’ automne soit en fumier en sortie d’hiver. Sur les prairies productives, 8 à 10 t de fumier de caprin/ha/an ou 8t de compost/ha tous les deux ans suffisent à couvrir les besoins en P et K de la prairie. La fertilisation azotée sera à ajuster en fonction du pourcentage de légumineuse, du rendement attendu et de la date de récolte  . Une fertilisation azotée précoce (http://www.datenprairie.arvalis-infos.fr) conduira à une augmentation du potentiel de rendement et un avancement des stades phénologiques. Il sera alors indispensable de récolter avant le stade début épiaison. Un apport plus modéré et plus tardif aura un effet sur la teneur en MAT du fourrage.

 

Les stades phénologiques déterminent la valeur du fourrage

Quelles que soient les prairies,le stade phénologique des espèces principales et donc la date de récolte  conditionnent la valeur nutritive du fourrage. Sur des modes de récoltes ne permettant pas d’intervenir « tôt », choisir des espèces tardives ( fléoles, rga tardif, légumineuses etc), faire déprimer mes parcelles de fauches ou faire des apports azotés tardifs sont autant de facteurs à mettre en œuvre pour retarder mes stades phénologiques. La part de légumineuses ou le nombre d’espèces présentes dans la prairie amelioreront la souplesse d’utilisation et limiteront la baisse de valeur du fourrage.   

 

Hauteur de coupe et qualité du fanage

Une hauteur de coupe entre 7 et 8 cm limite l’introduction de terre dans le foin et facilite le séchage par circulation d’air sous le fourrage. Une fois fauché, si le sol est ressuyé,  on veillera a répartir le plus rapidement possible le foin sur toute la largeur de coupe pour profiter au maximum du soleil. Le fanage interviendra dès qu’il y aura une différence nette d’humidité entre le dessus et le dessous du fourrage. Il se réalisera avec une vitesse d’avancement rapide mais une vitesse de rotation des toupies lentes. Au dela de 50-55% de MS le fanage doit être limité pour éviter la perte de feuilles. La phase d’andainage peut être synonyme de perte de feuilles, on veillera à le réaliser avec une vitesse de rotation des toupies lentes. Le bottelage pourra intervenir dès que l’on aura atteint les 80% de MS (foin craquant) 

 

Mickael Coquard, Rhône Conseil Elevage

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