Un bon départ en lactation influence fortement la quantité de lait de l’année, sa qualité, et la santé des animaux ; et donc directement le revenu de l’éleveur
Quelle préparation à la mise bas effectuée ?
Quand commencer ?
Il faut se préoccuper dès la mise à la reproduction de l’état des animaux et prévoir si besoin de modifier l’alimentation. En effet il sera trop tard pour reprendre de l’état dans les deux derniers mois de gestation, avec une capacité d’ingestion limitée et les besoins des foetus. L’objectif est de prendre 6 à 8 kg de réserves adipeuses soit 0,24 UFL ou 200 g d’orge par jour en plus des besoins pendant 100 jours.
Les deux derniers mois de gestations
La réussite du démarrage en lactation est fonction des capacités d’ingestion de la chèvre à la mise bas et de son état corporel à cette date. Il faut bien cibler le potentiel du troupeau et le niveau que l’on voudra couvrir au pic de lactation : cela correspondra à couvrir 85 % des besoins des animaux, il servira d’objectif dès le dernier mois de gestation.
Maximiser l’ingestion de fourrages
Réserver les meilleurs fourrages pour cette période, en valeur et en appétence. Attention à la rumination avec des foins peu fibreux… La majorité des aliments devront être présents un mois avant mise bas, et donc les transitions faites progressivement entre les différents fourrages et concentrés dès ce stade. La quantité d’aliments concentrés doit progressivement atteindre 50 à 60 % de la quantité prévue au pic, à la mise bas. Les animaux auront été déparasités si besoin et les vitamines et oligo éléments couverts. S’assurer que toutes les chèvres aient une place à l’auge.
Jean-Luc Nigoul, Saône-et-Loire Conseil Elevage