Pâturage, le retour en Grass !

Économie, plaisir de voir ses animaux dehors, maîtrise technique… le pâturage c’est l’énergie verte.

Agrandissement des troupeaux, développement du maïs,  mécanisation de la distribution, parcellaire inadapté... La part de l’herbe pâturée dans l’alimentation des vaches laitières a décru depuis de nombreuses années. Toutefois la course au zéro pâturage semble s’estomper, on assiste à une inversion de la situation, l’herbe pâturée retrouve la cote.

 

L’argument économique : un gain de 50 €/1000 litres de lait

 

La diminution du coût alimentaire est l’élément clé dans le choix d’un système pâturant. L’herbe pâturée est de loin le fourrage le plus économique à produire, 30 €/TMS, alors que les fourrages récoltés ont des coûts de production oscillant entre 60 et 100 €/TMS. Dans nos systèmes de Haute-Loire, majoritairement basés sur de la pâture la journée et du fourrage à l’auge la nuit, le coût alimentaire moyen à la pâture est de 70 € / 1000 litres alors qu’en zéro pâturage on est autour de 120 – 130 €.

Pour une durée de pâturage de 5 mois pour une production de 250.000 litres de lait c’est une économie de 5200 €.

 

Bon pour l’image, bon pour les vaches

Le consommateur et les médias sont friands de ces images de vaches dans l’herbe,  des produits fabriqués avec du lait à l’herbe. Pour la filière c’est une carte à jouer pour mieux valoriser les produits. Pour le bien être des animaux le pâturage est également vertueux s’il est réalisé dans de bonnes conditions. Il faut apporter un soins particulier au confort des vaches surtout pendant les périodes de fortes chaleurs, avoir des chemins d’accès larges et propres et proposer de l’herbe jeune.

 

La dynamique vient des éleveurs

 

Cet hiver cinq groupes de 8 – 10 éleveurs se sont manifestés pour optimiser la pratique du pâturage sur leurs exploitations. Pour les assister les techniciens de Haute-Loire Conseil Élevage  proposent une formation de terrain. Une première demie - journée pour rappeler principes de la croissance de l’herbe, de l’ingestion par les vaches, les organisations possibles de pâturage et les règles à respecter pour gérer au mieux cette ressource essentielle qu’est l’herbe. Ensuite trois ou quatre tours de parcelles en groupe à des périodes clé (mise à l’herbe, fin du premier tour, ouverture aux repousses…) pour se faire la main et confronter ses pratiques. Ce sera aussi l’occasion de se familiariser aux outils de suivi du pâturage.

 

 

Jérôme GACHET, Haute-Loire Conseil Elevage

Gaec du Luthau, Panissage (38)

« 9500 litres / VL en gérant son pâturage. »

 

Situés en zone de mi-montagne favorable à la pousse de l’herbe, les 3 associés du Gaec gèrent un troupeau de 70 vaches laitières à dominante Prim’holstein à plus de 9 500 litres de moyenne.

Malgré ce haut niveau de production, les éleveurs souhaitent valoriser au maximum le pâturage disponible autour de la stabulation. Les vaches disposent de mi-mars à l’été de plusieurs paddocks pour une surface totale de 12,5 ha soit 19 ares/vache en moyenne.

Les éleveurs conduisent le pâturage de manière plutôt intensive. 50 unités d’azote sont apportées sur les parcelles à la mi-mai après le deuxième ou troisième passage. Le parcellaire a été subdivisée en 14 parcelles d’environ 80 à 90 ares prévues pour une journée de pâturage. Plusieurs parcelles ont été resemées avec des mélanges suisses.

Valentin gère son pâturage avec l’application Happygrass*

Après voir rentré le parcellaire, il peut saisir quotidiennement les mouvements de ses vaches (parcelle pâturée, durée) et les différentes interventions (fertilisation, fauche, ..). La saisie est simple et rapide.

« Facilement je vois où j’en suis dans l’avancée de mon pâturage. Je rentre aussi les quantités distribuées à l’auge. Je sais précisément ce que mangent mes vaches, le rendement des différentes parcelles. Associé à une station météo, j’anticipe mieux les transitions et les décisions à prendre sur le troupeau ou les surfaces. »

 

Ainsi en 4 mois de pâture (mars à juillet), en moyenne 4,2 TMS/ha de pâture ont été valorisées par les vaches. Cela représente plus de 40 TMS fourrage, l’équivalent d’un silo de 2 X 7 X 15 m !

Les performances économiques suivent les performances techniques : Sur 132 jours de pâturage, 32kg de lait en moyenne par jour et par animal pour 65 vaches et 180 g/litre de concentré. L’herbe pâturée a représenté 34% de l’ingestion totale. Pour un coût de ration estimé à 110 euros, cela laisse une marge sur coût alimentaire de 240 euros / 1000 litres vendus.

 

 

Jean-Philippe GORON - ADICE

 

 *Happygrass est né d’une collaboration entre les Conseils Elevage et l’Institut de l’Elevage.

Les conseil Elevages de la Fidocl sont distributeurs des solutions Happygrass. Renseignez-vous !

VOTRE ASSISTANT PRAIRIES

¨ Calendrier de pâturage

¨ Saisie des interventions (fertilisation, récolte, ..) et hauteurs d’herbe

¨ Enregistrement des rations

¨ Bilan de saison (croissance, rendement/parcelle, rotation, jours pâture, ..)

¨ Outils d’aide à la décision

   

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