Osez le paddock avec google my maps©

Les nouvelles technologies nous apportent des solutions pratiques pour préparer son pâturage. Exemple concret avec l’élevage de Jéremy Jallat sur le Vercors. Le passage en bio et la recherche d’autonomie alimentaire incitent Jérémy à valoriser au maximum les surfaces à pâturer. La préparation d’un planning pâturage, le découpage des parcs, la pose de clôture et points d’eau sont indispensables pour être prêt dès que les conditions de pâturage sont offertes.

Simplifier le pâturage

« Jusqu’à maintenant je faisais pâturer mes laitières au fil en changeant le fil avant et arrière quotidiennement. C’est du boulot et certains jours on est pris par le temps. Je voulais  simplifier la conduite et passer en pâturage tournant sur petites parcelles. J’ai choisi d’avoir des parcelles de pâture la journée d’une durée d’un jour pour donner de l’herbe fraîche aux vaches quotidiennement. Avec Samuel Bouchier, mon conseiller d’élevage, on a utilisé internet pour prévoir les parcelles et leur découpage » Jéremy Jallat.

 

Estimer la taille des parcelles à pâturer

« A partir du fond de carte de google maps, on a redessiné les parcelles à pâturer en distinguant dans un premier temps les parcelles du printemps et d’été (après la 1° coupe d’enrubannage) et celle de jour avec un déplacement plus important des vaches et de nuit plus proche du bâtiment. En tenant compte de la pousse moyenne de l’herbe au printemps sur le Vercors, de la distribution de foin aux vaches à l’auge et de la taille du troupeau on a pu estimer les surface à faire pâturer. Pour déterminer la taille nécessaire des parcelles sur une rotation de 3 semaines au printemps, on est parti sur peu plus 2 ares par vache en chargement instantané. Pour 27 à 30  laitières qui pâturent le printemps il faut offrir 65 ares à pâturer. Cela représente des parcelles de jour 40 ares pâturées tous les jours et des parcelles de nuit de 80 ares pâtuées 2 à 3 jours » Samuel Bouchier.

 

Quand la cartographie vient un jeu d’enfant

En jaune les parcelles de jours (40 ares, 1 repas) , en bleu les parcelles de nuit (80 ares, 2-3 repas) proches de la stabulation (point violet).

 

Fort de ce constat, on a découpé les parcelles de jour et de nuit. My Maps de Google est suffisamment simple pour découper les parcelles et mesurer instantanément leur surface. On a pu aussi préciser les points d’eau à installer et les chemins possibles du troupeau. Avec Jéremy on a même pu échanger à distance en partageant le même fichier cartographique. Le gain de temps est énorme. Une fois le découpage terminé, l’éleveur dispose d’un tableur excel avec la liste des parcelles à pâturer dans l’ordre prévu. C’est un plus pour s’adapter aux conditions météo même s’il ne faudra pas oublier de surveiller régulièrement la pousse de l’herbe ». Samuel Bouchier

Reste à installer les piquets et fils, pas une mince affaire !  « Soit j’ai un repère simple pour découper la parcelle (arbre, talus), soit je vais me repérer avec les distances mesurées sur la carte. Mais je pense pouvoir aussi utiliser mon smartphone et son GPS. » Jéremy Jallat

Comme quoi avec des outils internet en libre accès et un peu de bidouille, on peut assez facilement préparer la saison de pâturage et même sous la neige !

 

Article rédigé par Jean-Philippe Goron

 

Tags: