Lionel MAS, Gaec de la vallée de l’Onzion, Saint Chamond, Loire

Nous sommes dans une démarche qui vise à réduire les coûts de production au maximum. Conscients de nos contraintes d’exploitation : zone séchante, parcellaire morcelé, déficit fourrager, nous misons sur nos atouts. Tout d’abord, un système simple dans ses bâtiments, son fonctionnement et son organisation.

Je me suis installé en 2001 au sein du Gaec avec mes parents et un voisin. Le Gaec exploite 110 hectares sur les coteaux de Saint Chamond. Malgré l’installation récente de mon frère, dont l’objectif est de développer la transformation, deux productions dominent : un atelier bovin de 50 vaches laitières et un atelier caprin composé de 180 chèvres alpines, dont le lait est collecté par la laiterie Guilloteau de Pélussin.

 

Nous misons sur nos atouts

Un système herbager Pâturant

Les mises-bas démarrent début février, les chèvres pâturent dès que les prés reverdissent, le pic de lactation est couvert avec de l’herbe riche, appétante, ce qui nous permet de réduire fortement les quantités de concentrés. En 2009, notre exploitation avait les charges les plus faibles du groupe avec seulement 172 €/1 000L, dont 106 €/1 000L de charges alimentaires. Les chèvres produisent 700L de lait et consomment 274 kg de concentrés et deshyratés à l’année : 392 g de concentrés et déshydratés nous suffisent donc à produire un litre de lait.

 

Complémentarité alimentaire vaches / chèvres

Enfin nous misons sur la complémentarité des deux troupeaux dans la valorisation des pâtures,des parcours et refus, des 1ères et 2èmes coupes. Nos achats de concentrés sont axés sur les matières premières : luzerne et pulpe déshydratées, maïs grain, tourteau de colza... Ces concentrés sont systématiquement livrés par 25 tonnes et quelquefois, réservés plus de 6 mois à l’avance pour profiter des meilleurs prix. Ainsi, en 2009 nous avons payé nos concentrés  192 €/tonne et nos déshydratés 140 €/tonne en moyenne.

 

Marge Brute augmentée de 40€ / 1000 litre en 2 ans

Aujourd’hui, le groupe de travail nous permet de comparer et suivre l’évolution de notre système, de nos résultats technico-économiques et d’en dégager des pistes d’amélioration. Ainsi, en deux ans, notre marge brute a progressé de 40 €/1 000L pour atteindre 440 €/1 000L. Le groupe de travail est également un moment d’échanges importants et intéressants entre éleveurs. « Charges alimentaires Autres charges élevage Marge brute en /1 000 litres »

 

Propos receillis par Alain Drutel, Loire Conseil Elevage

 

 

 

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