Le pâturage, une technique d’alimentation durable

Il est courant d’entendre : au pré, la vache remplace la faucheuse, la mélangeuse et l’épandeur à fumier. Cette remarque est bien juste, le pâturage réduit principalement les besoins en mécanisation mais ce ne sont pas ses seuls atouts.

 

Economique

Economique, avec une image de marque positive auprès des consommateurs et permettant de réduire l’impact carbone des exploitations laitières, le pâturage est une technique très favorable en agriculture durable.

La valeur alimentaire de l’herbe pâturée au stade montaison est très élevée. Selon la flore présente, l’énergie apportée dépasse 1 UFL et l’azote plus de 100 PDIN. L’herbe seule peut assurer la production de 25 kg de lait sans complémentation concentrée. Avec moins de 20 kg d’ensilage de maïs, inutile d’apporter du tourteau. Les rations à base d’herbe pâturée nécessitent moins d’achats de concentrés.

Les coûts de production de l’herbe pâturée sont les plus bas de tous les fourrages. Une étude a été publiée, en 2009, par le PEP Rhône Alpes. Le cout de la pâture se situe entre 30 et 40€/T de MS. C’est moitié moins que le coût des ensilages ou des foins.

 

 

Social

Souvent utilisées dans les publicités de produits laitiers, les vaches au pâturage sont le symbole de la production de qualité. Pour son image favorable et grâce à ses nombreux atouts, le pâturage est encouragé par certaines laiteries et obligatoire dans les cahiers des charges des AOC régionales.

 

Environnemental

En permettant de réduire l’utilisation de tracteurs pour l’alimentation, l’épandage et les récoltes, le pâturage diminue les consommations de fuel. Les interventions pour l’entretien sont limitées et demandent peu de puissance.

Les prairies permanentes comme temporaires ont la faculté de stocker le carbone.  Plus une exploitation laitière valorise l’herbe et plus elle réduira son émission nette de gaz à effet de serre.

 

Anne Blondel -  01/71 Conseil Elevage

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