Gérer l’exploitation de l’herbe en Auvergne

L’herbe est la première ressource des éleveurs auvergnats. Il est essentiel d’avoir des repères pour gérer au mieux cette richesse. Le bulletin a été mis en place en 2009 dans le cadre du programme régional autonomie fourragère. Cet avertissement hebdomadaire est basé sur le calcul des sommes de températures, le stade des plantes et le suivi de la pousse de l’herbe.

 
 

Un bulletin « info prairie» en Auvergne

 

Des repères locaux pour anticiper les décisions

Le bulletin donne des valeurs cumulées de somme de températures par altitude avec les stades physiologiques de l’herbe correspondant. Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Pourtant les graminées répondent toujours à la même dynamique de croissance. 
Par exemple, pour une prairie précoce, le stade épi 10 cm est atteint autour de 620e jour et l’épiaison à 900e jour.
 

 

Un suivi de parcelles témoins

Pour confirmer les valeurs et les conseils, des mesures hebdomadaires sont réalisées sur des exploitations témoin. 
• Hauteur d’herbe dans les parcelles pâturées. 
• Hauteur, densité de l’herbe et estimation de rendement dans les parcelles fauchées.
• Hauteur de l’épi dans la gaine.
 

 

 

 

Des conseils fiables et actualisés 

Les conseils diffusés portent sur le démarrage de la pousse de l’herbe, la gestion des surfaces à pâturer et à faucher.
En 2009 en Haute-Loire, le stade « mise à l’herbe » soit 300e jour, a été atteint le 31 mars à 450 m, le 12 avril à 800 m et le 20 avril à 1000 m.
Ces conseils aident l’éleveur à gérer son pâturage, à adapter le nombre de passages par parcelles et la surface à pâturer.  Pour les récoltes, le bulletin informe des dates de fauche souhaitables pour avoir des fourrages de qualité.
 
« Info-prairie » est diffusé par la presse agricole locale et sur les sites internet des chambres et EDE.
 
 
« Pascal Lachaise, Trémouille-Saint-Loup (63)
Bénéficier d’un suivi rapproché pour bien gérer le pâturage
 
«Sur l’exploitation, les vaches ont toujours pâturé au fil. On les lâchait toujours trop tard car on pensait qu’il n’y avait pas assez d’ herbe et puis finalement on était vite dépassé. » Selon l’éleveur, c’était une mauvaise gestion de l’herbe.
 

Sensibilisé à la méthode par les voisins et les réunions

« La méthode des sommes de températures est encore méconnue »  souligne Pascal Lachaise. Son voisin l’a mise en place grâce à l’appui de la conseillère Contrôle Laitier, Sylvie Roche. « Depuis, les parcelles du voisin sont plaisantes à voir » explique Pascal Lachaise « J’ai participé à des réunions de terrain et j’ai alors demandé à Sylvie de m’aider. »
 

Des repères pour piloter le pâturage et les récoltes

Au printemps 2009, le pâturage au fil est abandonné pour passer au pâturage tournant. « On gagne du temps mais il faut bien préparer les parcs avant la mise à l’herbe » précise Pascal.
En mars, la prévision de pâturage a permis de caler l’utilisation de chaque parcelle. « Sylvie passe régulièrement pour faire des hauteurs d’herbe et avec les sommes de températures, on ajuste, on décide de changer de parcelle, de passer une parcelle en fauche ».
« Sylvie est là pour le suivi, dès qu’on hésite je l’appelle, elle nous rassure. »
L’utilisation de la méthode a incité l’éleveur à lâcher les vaches de bonne heure. De même, la récolte d’enrubannage s’est faite plus tôt que d’habitude.
« Pour 2010, on réalisera une mise à l’ herbe encore plus précoce pour  mieux coller aux sommes de températures » conclut Pascal Lachaise. »
 
 

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