Fertilisation des prairies

Le manteau neigeux plus tenace en altitude et les gelées matinales ont limité le redémarrage des plantes. Le radoucissement  prévu les semaines à venir devrait accélérer la reprise de végétation. Côté somme de températures au 1er mars, nous nous situons entre 35°C et 50°C sur le département (en base 0° depuis le 1er février), soit un niveau identique à 2012. Cependant, ce niveau est en retard par rapport à une année "normale".

 

Quelle quantité d'azote apporter sur mes prairies ?

Pour les espèces précoces, l’apport d’azote sur prairies intervient lorsque la somme des températures en base 0° atteint 200 C° à partir du 1er janvier (la somme des températures moyennes d’une journée est calculée de la façon suivante : T min + T max)/2).

 

Un apport trop précoce sur une végétation à peine redémarrée sera moins efficace. Il convient d’attendre la fin de la semaine en plaine pour apporter l’azote (15 mars 2013), et la fin du mois de mars pour les secteurs plus haut en altitude.

 

La quantité d’azote apportée dépendra du mode d’exploitation, du potentiel de votre prairie et de son historique de fertilisation. Pour cela, voici ci-joint une grille de conseil de fertilisation émanant de la Chambre d'Agriculture du Puy de Dôme :

 

 

 

 

 

 

 

Cas du soufre :

Le soufre est un élément essentiel pour la prairie. Les risques de carences sont d’autant plus marqués après un hiver pluvieux (risque de lessivage) comme nous avons connu cette année. Toutefois, la minéralisation naturelle du sol libère entre 200 et 400 kg SO3/ha en fonction de l’entretien organique de votre prairie. Ainsi, sur une parcelle recevant régulièrement des MO, l’apport de soufre n’est pas justifié. Sinon, la dose corrective est de l’ordre de 40 à 60 kg de SO3 /ha, préconisée sur des parcelles plus filtrantes. Il convient de tenir compte du soufre apporté par les matières organiques, soit entre 30 et 70 kg SO3/ha.

 

Michael Bonnault - Isère Conseil Elevage

Tags: