EARL de L’Orme : une transition agroécologique bien enclenchée

 

Lilian BAUP est installé depuis le 1er janvier 2015 sur la commune du Cornillon en Trièves (38), à 780m d’altitude, sur la ferme familiale. Il réalise entre 30 et 35 vêlages chaque année avec son troupeau de vaches charolaises. Le parcellaire de 120ha est situé dans un rayon d’un kilomètre autour des bâtiments, les surfaces labourables représentent 80ha (cultures assolées : luzerne, blé, orge, pois protéagineux).

 

En 2017, les résultats de reproduction ne sont pas optimaux, Loïc Truchot, inséminateur chez XR Repro, interpelle Paul Alexandre DUPUIS, conseiller élevage chez Adice afin de collaborer pour améliorer ces derniers. La ration des vaches est revue, un monitoring pour aider l’éleveur à détecter les chaleurs est installé également. Ces soucis de fertilité solutionnés, l’accompagnement de Paul Alexandre auprès de Lilian se poursuit : mise en place du pâturage tournant dynamique, planning d’accouplement, rations des vaches, autonomie alimentaire, suivi de l’engraissement des broutards.

Mais surtout l’éleveur sollicite son conseiller Adice pour l’accompagner dans son projet de construction d’une stabulation neuve avec un séchage en grange. Au fil des rendez-vous et des questionnements de Paul Alexandre pour définir les finalités de l’éleveur, le projet évolue vers l’amélioration du bâtiment existant. Le leitmotiv étant devenu : « Ne pas faire plus mais faire mieux ». En effet, le projet initial nécessitait de lourds investissements et d’augmenter le cheptel pour les rembourser. Avec des conséquences négatives importantes sur le temps de travail et la perte de l’autonomie, autant d’éléments qui sont antagonistes avec les objectifs de Lilian.

En 2019, L’EARL de l’Orme entame une conversion en Agriculture Biologique afin de répondre à une demande locale : une distillerie de whisky recherche de l’orge répondant à ce cahier des charges. La valorisation de cette céréale est importante, de plus ce nouveau mode de production ne remet pas en question le système animal ni l’autonomie alimentaire, énergétique et protéique du troupeau.

Aujourd’hui la conversion en AB est terminée, les choix stratégiques réalisés portent leurs fruits, tant sur le temps de travail, les performances techniques que sur le revenu disponible. Lilian BAUP résume cette situation de la manière suivante : « Aujourd’hui je suis serein pour l’avenir, je suis content du travail accompli et j’ai de la reconnaissance pour Paul Alexandre et pour Adice de m’avoir permis de me sentir bien dans mon métier. »

 

Adrien RABALLAND - ADICE Conseil Elevage