Crédit carbone, monnayez vos bonnes pratiques

Depuis 2020, il est possible de commercialiser les tonnes de carbone qui ne seront plus émises par le système de production. Vous avez un projet d’investissement, vous avez envie d’améliorer vos pratiques pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) de votre élevage ? Alors vous pouvez proposer les gains attendus sur le marché du crédit carbone.  Votre Conseil Elevage est reconnu par France Carbon Agri Association comme porteur de projet, et peut donc vous accompagner dans l’ensemble de cette démarche.

Trois bonnes raisons de vous engager dans la démarche bas carbone.

 Un gain technique : La mise en œuvre de nouvelles pratiques vous permet de réduire vos émissions de gaz à effet de serre ou d’augmenter le stockage de carbone. Vous participez à la lutte contre le réchauffement climatique et améliorez vos résultats techniques.

 Un gain économique : En réduisant l’empreinte carbone de vos activités agricoles, vous pouvez revendre des crédits carbone et générer ainsi une nouvelle source de revenus. 30 € de rémunération par tonne de CO2 non produite (prix 2020).

Un accompagnement de proximité : les ECEL portent les projets des éleveurs auprès de France Carbon Agri Association. FCAA, reconnue par le Ministère de la Transition Écologique, crée le lien avec les entreprises qui veulent soutenir financièrement ces projets.

Modalités de mise en œuvre des projets

La mise en place d’un projet comprend plusieurs étapes sur une durée de 5 ans. Un premier diagnostic CAP2ER permet de se situer et d’établir un plan carbone. S’en découle un plan d’action détaillé qui sera appliqué sur la durée du projet. Un second diagnostic, 5 ans plus tard, permettra de mesurer les gains carbone (réduction des gaz à effet de serre et/ou stockage carbone). Le paiement sera effectué par FCAA après validation des crédits carbone économisés.

 

 

 

En pratique, comment diminuer l’empreinte carbone d’une exploitation agricole ?

L’empreinte carbone peut être impactée par des actions concrètes, qui par la même occasion permettent d’améliorer les résultats technico-économiques de l’exploitation.

Un des premiers leviers à actionner est la réduction du temps d’élevage des animaux. Pour se faire, avancer l’âge au vêlage, gérer au mieux les effectifs et le renouvellement, ou encore augmenter la durée de vie productive des animaux est essentiel.

Au niveau des intrants, il est important d’adapter la quantité de concentrés aux besoins des animaux. Il est aussi possible d’augmenter son autonomie protéique, et d’augmenter la part d’herbe pâturée dans la ration, ce qui réduit la quantité de protéines achetées.

 Coté agronomique, l’apport d’engrais minéraux doit être adapté à l’exploitation des ressources fourragères. Il est important de valoriser au mieux ses effluents d’élevage. Enfin, implanter des légumineuses ou des cultures intermédiaires est légitime.

Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il est recommandé d’augmenter le temps de pâturage, réduisant ainsi le temps passé en bâtiment, et donc la production de fumier et/ou lisier. Il faut également tendre à une amélioration des méthodes d’épandage, notamment en se tournant vers les pendillards.

Et enfin, pour réduire sa consommation d’énergie (électricité, fuel), penser à mettre en place des techniques culturales simplifiées, et à adopter une éco-conduite, en adaptant le tracteur à l’outil… Penser également au récupérateur de chaleur ou au pré-refroidisseur pour le bloc traite, qui ravira également les vaches, lorsque l’eau d’abreuvement sera plus chaude que la température ambiante en plein hiver !

Chaque exploitation avec ses atouts et ses contraintes est capable d’actionner un de ces leviers pour améliorer son empreinte carbone, donner un coup de pouce à la planète et à sa trésorerie en même temps !

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter votre conseiller.

 

Anne BLONDEL,  ACSEL Conseil Elevage