Cap’Cellules, un nouvel outil pour aider à gérer les infections mammaires

Limiter les concentrations cellulaires, c’est préserver la santé mammaire ! Les infections mammaires entraînent une augmentation des cellules  associées à des chutes de production (jusqu’à 20% pour les animaux les plus atteints). Dans un même temps, les pénalités en troupeaux laitiers se durcissent. La gestion des taux cellulaires est donc une nécessité tant pour les fromagers que pour les livreurs.

 

Une méthode en 4 étapes

La méthode Cap’Cellules  est un outil supplémentaire pour mettre en évidence des pistes de prévention et d’amélioration des pratiques d’élevage. Ce diagnostic a pour objectif de limiter la transmission des germes responsables d’infections mammaires et d’assainir les animaux infectés. Elle se déroule en 4 étapes :

  • Autour du tarissement : l’étape clé pour assainir les mamelles infectées et assurer un niveau cellulaire bas au démarrage de la lactation à venir
  • Autour de la mise-bas : préserver le capital de chèvres saines du troupeau au démarrage de lactation, notamment par la gestion des premières traites
  • Autour de la traite : prévention et limitation de la propagation des infections
  • Autour de l’élevage des jeunes : de la naissance à l’introduction dans le troupeau, cette étape s’intéresse au potentiel des primipares, au renouvellement et à son aspect sanitaire.

 

Elaborer un tableau de bord

Par la discussion entre l’éleveur et le technicien, la méthode Cap’Cellules repose sur l’élaboration d’un plan de maîtrise propre à l’exploitation. Après la mise en évidence des pratiques à risques (dangers), des mesures préventives et/ou correctives sont définies en concertation avec l’éleveur afin d’assurer une amélioration du niveau cellulaire du troupeau.

Une fois les 4 étapes réalisées avec l’éleveur, les grilles de travail de Cap’Cellules sont un véritable tableau de bord à consulter tout au long de l’année en chèvrerie.

 

Florine Woehl, Ardèche Conseil Elevage.

« GAEC les Caprioles, à Loubaresse (07)

Cap’Cellules, un outil de plus pour veiller à la bonne santé mammaire

 

Installé en 2012, les 2 associés du GAEC, mari et femme, conduisent 60 chèvres alpines à 1 200 m d’altitude. Les mises-bas ont lieu en février-mars pour valorises les pâtures et les landes attenantes à l’exploitation.Maxime Helie-Joly a toujours été sensible aux cellules, c’est la première chose qu’il consulte sur les contrôles laitiers avant même la production laitière. Un épisode de staphylocoques sur la moitié du troupeau en 2013 l’a poussé à en faire sa priorité. Cap’Cellules a été un outil apprécié pour tirer des pistes d’action.

 

Quelles étapes de la méthode Cap’Cellules avez-vous abordé avec votre technicien ?

« Nous avons vu les étapes s’intéressant à la période autour des mises-bas ainsi qu’autour de la traite. Ces étapes traitent respectivement de l’ambiance du bâtiment et des risques de contaminations pendant la traite, c’étaient les points qu’il m’était important de revoir. J’avais des problèmes de litière trop humide et mon installation de traite n’est pas vraiment adaptée : j’utilise un chariot de traite et cette installation entraîne beaucoup de variations de vide. »

 

Suite à ce travail avec votre technicien, qu’avez-vous mis en place dans votre élevage ?

« Je venais d’essuyer un gros souci de staphylocoques lorsque nous avons abordé l’étape « autour de la traite ». J’ai très vite commencé à tremper mes griffes dans du peroxyde d’hydrogène après chaque chèvre qui avaient des staphylocoques pour éviter la contamination par le système de traite. Suite à l’étape « autour de la mises-bas », j’ai revu le protocole de paillage et désormais je paille en quantité moindre mais de façon plus régulière. Je veille aussi à sortir le fumier le plus souvent possible. »

 

Après l’avoir expérimenté, comment avez-vous trouvé la méthode Cap’Cellules ?

« J’ai trouvé ça bien, le déroulé des points de maîtrise et la mise en évidence des dangers avec l’aide du technicien c’est quelque chose qui m’a beaucoup apporté et que j’ai aimé faire. Cette méthode permet une discussion intéressante. Lorsque l’on déroule tous les points de maîtrise avec leurs dangers, on évoque dans la discussion des pratiques dont je n’avais pas pensé qu’elles puissent avoir un impact sur les infections mammaires mais qui ont leur importance ! »

 

Consultez-vous les documents rendus par votre technicien à l’issue du diagnostic Cap’Cellules ?

« Oui, je m’en suis servi après le travail commun avec le technicien. Au début, je les utilisais comme pense bête, maintenant je m’en souviens bien. »

 

Propos recueillis par Florine Woehl

 

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