Avancée génétique : l'ère de la génomique

La révolution du schéma de sélection caprin est lancée

Depuis 2011 et la création d’une puce SNP dédiée à l’espèce caprine, Capgènes et ses partenaires techniques (IDELE, INRA GENPHYSE, ALLICE) travaillent ensemble pour mettre au point le futur schéma de sélection génomique caprin.

En application depuis 2018, l’intégration progressive de cette nouvelle méthode de sélection ouvre de nombreuses perspectives pour la filière génétique caprine et ses éleveurs.

 

 

Un nouveau « modèle » d’indexation

L’INRA, en collaboration avec l’Idele dans le cadre de l’UMT Génétique des Petits Ruminants, a débuté les travaux sur l’indexation génomique caprine en 2012. Ce projet s’est concrétisé en janvier 2018 par la première évaluation génomique officielle pour tous les caractères actuellement en sélection : lait, taux, cellules, morphologie de la mamelle et index de synthèse.

«Cette méthode permet de combiner l’ensemble des informations utilisées en sélection classique : les pedigrees et les performances d’environ 4 millions de chèvres, à celles apportées par les génotypages. Elle permet ainsi une évaluation génétique plus précise, en particulier pour les jeunes boucs sans performance. » explique Isabelle Palhière, ingénieure d’étude à l’INRA.

 

Une révolution pour le schéma génétique

Pour Capgènes, cette technologie permet de piloter plus finement les schémas de sélection Alpin et Saanen. D’une part, la génomique offre la possibilité de détecter précocement le potentiel des boucs candidats. « Génotyper les mâles avant leur entrée au centre nous permet aussi de faire un choix plus objectif entre deux plein-frères, en détectant lequel de la fratrie présente le meilleur potentiel génétique » précise Vincent Gousseau, technicien Capgènes en charge du suivi des accouplements programmés.

D’autre part, cette connaissance précoce du potentiel des jeunes boucs permet d’adapter la production et la diffusion des boucs d’IA, tout au long de leur carrière.

 

La conduite du schéma génomique, présenté ci-contre, prévoit une augmentation des accouplements programmés et un génotypage des mâles candidats avant leur entrée au centre. « Ainsi le choix des jeunes mâles se fera parmi un plus grand nombre de candidats, via une indexation génomique plus précise que l’estimation sur ascendance dont nous disposions auparavant. Cette nouvelle étape, réalisée avant l’entrée en centre, nous permet d’être plus sélectifs et surtout mieux renseignés sur le potentiel génétique des jeunes boucs, afin d’envisager une diffusion par l’IA plus précoce et plus adaptée. En effet, nous proposons une diffusion des Jeunes Boucs Génomiques dès leur première année de production ; les plus prometteurs étant même directement intégrés comme Pères à Boucs. Ceci permet aux éleveurs de bénéficier du progrès génétique des plus jeunes générations.

Intervalle de génération réduit, meilleure précision des index et plus forte intensité de sélection sont les trois vecteurs du progrès génétique qui contribueront à améliorer significativement le niveau des boucs proposés au catalogue » détaille Vincent Gousseau.

 

Une offre de services Gènes Avenir adaptée

Permettre aux éleveurs caprins de tirer tous les bénéfices d’un schéma de sélection génomique plus performant passe aussi par une offre de services reproduction-sélection adéquate. C’est pourquoi le programme Gènes Avenir, porté par les techniciens Capgènes, les inséminateurs et les conseillers d’élevage caprins prévoit un accompagnement personnalisé des éleveurs à chaque étape : définition des objectifs de sélection du troupeau, offre génétique évolutive et plan d’accouplements optimisés, engagement des partenaires pour une fertilité maîtrisée. Vos techniciens référents se tiennent à votre disposition pour vous présenter plus en détails l’ensemble des services Gènes Avenir.

 

 

Audrey POUREAU, Animatrice nationale à Gènes Avenir

 

 

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