Après quotas, une nécessité : redéfinir sa stratégie

Les Entreprises de Conseil Elevage (ECEL) vous accompagnent dans la réflexion de l'aprés-quota. Les quotas ont « formaté » les exploitations laitières pendant 30 ans : la stratégie première était jusqu’ici de faire le quota en dimensionnant les facteurs de production en conséquence. Ces dernières années, des volumes ont été libérés et ont permis à ceux qui le souhaitaient de produire plus. On passe maintenant à la vitesse supérieure.  Les pays du Nord de l’Europe ont clairement annoncé leur volonté de développer la production pour se positionner sur les marchés dynamiques à l’export. Les entreprises laitières françaises élaborent elles-aussi leur stratégie. Chaque producteur doit maintenant réfléchir aux choix qui s’ouvrent à lui.

 

Garder un système cohérent

Dans un contexte fluctuant, il s’agit de savoir où on veut aller, pourquoi et comment. L’enjeu est  de faire des choix tout en veillant à la cohérence de son système : capacités de logement et de traite, surfaces fourragères, contraintes environnementales… mais aussi, efficacité économique et main d’œuvre disponible. Cette exigence de cohérence fait qu’il ne peut pas y avoir de modèle unique de développement dans le monde de l’après quotas. Ne pas oublier non plus que les marchés resteront volatiles et que cela impose de bien mesurer la prise de risque.

Des outils d’aide à la réflexion

Les Conseil Elevage ont été particulièrement attentifs aux mutations de la filière laitière pour être prêts à vous accompagner à faire les meilleurs choix. Au-delà des compétences techniques qu’on lui reconnaît, le conseiller d’élevage a développé sa vision globale et ses capacités d’analyse économique. La nouvelle démarche Capacilait (voir Lait’s go de Juillet 2014) est un élément fondateur de la réflexion stratégique en approchant la capacité productive de l’exploitation et les leviers à activer. Le calcul du coût de production complète l’analyse par la nécessaire approche économique.

Décider et agir

Votre conseiller d’élevage vous connaît, il sait quels sont les points forts et marges de progrès possibles sur votre exploitation, il a ses compétences propres et peut aussi solliciter l’expertise de  collègues spécialisés, en interne ou auprès des organismes partenaires. Définissez avec lui  les grandes lignes de votre projet. Ce contexte plus incertain mais aussi plus ouvert, laisse la possibilité à chacun de tracer sa propre route.

 

Sophie Marchal, Loire Conseil Elevage.

 

« Laurent FOND, Président de la FIDOCL et de Loire Conseil Elevage

 

Comment percevez-vous le monde de l’après quotas ?

On a tous pris conscience de la fragilité des marchés et des retournements de tendance qui peuvent nous impacter. Les perspectives pour la production laitière sont optimistes mais la volatilité sera toujours là. Les entreprises laitières n’ont pas toutes la même stratégie. Je crois que la diversité des élevages demeurera aussi. 

 

Qu’est-ce qui va changer pour les éleveurs ?

Avec l’augmentation de la taille du cheptel, on doit disposer de compétences techniques encore plus pointues, être « éleveur-spécialiste ». Mais on doit aussi être des managers, capables de déléguer certains travaux, et des décideurs. Le poids des décisions sera encore plus important demain. Il est indispensable de nous entourer des bonnes compétences, pour faire les bons choix au bon moment. Je suis convaincu de l’intérêt d’investir dans un conseil indépendant et sur la durée. Pour moi, aucun doute, l’investissement sera rentable !

 

Comment les ECEL se sont-elles adaptées à ce nouveau contexte ?

Le réseau Conseil Elevage a fait preuve d’une grande réactivité.  Les conseillers disposent d’outils performants et ce sont eux qui ont le plus déployé la méthode Institut de l’élevage de calcul du coût de production et ce, dès 2010. Capacilait est à la disposition de tous les adhérents, c’est  une démarche innovante pour faire face à un contexte changeant.  Des journées d’échanges entre éleveurs sont organisées. Elles peuvent s’adapter à un public spécifique, je pense aux JA que nous devons accompagner plus particulièrement. Nous sommes  à l’écoute des projets des entreprises laitières. Mais nous sommes avant tout centrés sur l’éleveur, quel intérêt a t-il à faire un choix plutôt qu’un autre et comment l’aider à obtenir les résultats attendus.

 

Propos recueillis par Sophie Marchal

 

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