Améliorer les performances de reproduction : agir après l'insémination

Le diagnostic de gestation permet d’identifier les vaches vides le plus rapidement possible après l’IA, afin de les remettre à la reproduction si on le souhaite. En prenant en compte les réformes et la perte de lait, quand l’IVV s’allonge, c’est 4€/vache/jour de perdu...

 

 

 

Vous avez été 156 à répondre à l’enquête en ligne que nous vous avons proposée en septembre dernier. L’enquête ayant été envoyée aux 850 adhérents d’Acsel Conseil Elevage, cela représente un taux de réponse de près de 20%.

 

Il en ressort qu’un tiers d’entre vous ne contrôlent les gestations que tous les 2 mois, voire moins souvent. Les trois quarts des diagnostics de gestation sont faits par l’inséminateur. Et 75% d’entre vous ne réalisent qu’un seul diagnostic de gestation par vache.

 

22% d’entre vous n’avaient pas entendu parler du test de gestation dans le lait. Parmi ceux d’entre vous qui le connaissaient, 35% l’ont connu par les médias, 60% par Conseil Elevage, et 7% citent le nom de gestlait, qui est le nom du service proposé par Acsel Conseil Elevage.

 

 

 

Parmi les répondants utilisant le test de gestation dans le lait, les raisons de cette utilisation sont majoritairement : la facilité de mise en œuvre, l’absence de contention nécessaire, une méthode moins invasive de contrôle des gestations, et un gain de temps,…

 

La principale raison que vous invoquez pour ne pas utiliser le test de gestation dans le lait est que vous êtes satisfaits de votre façon actuelle de travailler. Toutefois, 45% d’entre vous pensez utiliser le test de gestation dans le lait à l’avenir. Mais vous avez majoritairement besoin de mieux connaitre cette technique pour prendre une décision (25%).

 

 

 

 

 

 

 

 

Combiner échographie et test de gestation dans le lait

 

Pour ceux qui font déjà des échographies, nous pensons que vous pouvez améliorer vos résultats de reproduction en combinant échographie et test de gestation dans le lait.

Dans l’idéal, il faudrait pratiquer un diagnostic le plus vite possible, dès 28 jours après l’insémination, pour agir vite sur les vaches vides. Puis deux à trois mois après l’insémination, un diagnostic de confirmation permet d’identifier les pertes embryonnaires (voir schéma ci-contre).

Or, dans vos réponses, 75% d’entre vous ne vérifient qu’une seule fois la gestation de chaque vache (profils 2 et 3). Cette pratique est risquée car si ce contrôle de la gestation a lieu trop tôt, on peut passer à côté d’une perte embryonnaire plus tard. Et si ce contrôle de la gestation est fait trop tardivement, on peut découvrir que la vache est vide alors qu’elle est très avancée dans sa lactation. Et donc il est généralement plus compliquer d’envisager une nouvelle insémination.

Ainsi, lorsqu’on n’a pas la possibilité de faire une échographie précoce, nous vous conseillons de faire un test dans le lait le plus tôt possible (dès 28 jours après insémination – profil 2), quitte à faire confirmer la gestation plus tard, vers 60-90 jours, par un nouveau test dans le lait ou par échographie si vous le souhaitez.

A l’inverse, lorsqu’une vache est échographiée précocement, on peut passer à côté d’une mortalité embryonnaire par la suite, et donc nous vous conseillons de faire une confirmation à l’aide d’un test dans le lait vers 60-90 jours post insémination par exemple (profil 3).

Comme un tiers d’entre vous ne voient leur échographiste que tous les 2 mois, voire moins souvent, il parait pertinent de faire des tests dans le lait, entre ces passages, afin de gagner du temps et de trouver plus vite les vaches vides, pour les remettre à la reproduction au plus tôt (profil 1).

 

Cécile Pandrot, Acsel Conseil Elevage, et Loïc Commun, Idexx. Le 14 décembre 2017.

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